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Halleck était à une des extrémités du portail ; après lui étaient Maria et Maggie ; plus loin se trouvait Will ; venaient ensuite M. et mistress Brainerd.

La nuit était si calme et silencieuse que, sans élever la voix, on pouvait causer d’une extrémité à l’autre de l’immense salle. La conversation devint générale et s’anima, surtout entre Maria et l’oncle John. Halleck s’adressait particulièrement à Maggie, sa plus proche voisine.

— Maria m’a parlé d’un Indien, un Sioux, je crois, qui est grand ami de votre famille ? lui demanda-t-il.

— Christian Jim, vous voulez dire ?…

— C’est précisément son nom. Savez-vous où il habite ?

— Je ne pourrais vous dire : je crois bien que sa demeure est aux environs de la Lower Agency ; en tout cas il vient souvent chez nous. Il a été converti. Il y a quelques années, dans une occasion périlleuse, papa lui a sauvé la vie ; depuis lors Jim lui garde une reconnaissance à toute épreuve : il nous aime peut-être encore plus que les missionnaires.

— Un vrai Indien n’oublie jamais un service