Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/222

Cette page a été validée par deux contributeurs.

cours ! s’écria Marshall après avoir tendrement serré sa femme dans ses bras.

— Oakley ! continua-t-il en l’embrassant et le soulevant avec précaution ; êtes-vous grièvement blessé ?

— Oh !… peut-être… pas trop… répondit le pauvre Jack d’une voix éteinte ; cependant, je ne sais pas… si je… m’en tirerai.

— Hélas ! nos balles vous ont atteint ?

— Oui… on ne m’avait pas vu… c’est égal, il est heureux pour Manonie… que je… me sois trouvé là… ma petite Molly ?…

— Sauvée ! dans les grottes, dit Marshall.

— Je voudrais… la voir avant de mourir… avant… de rejoindre ma… pauvre bonne femme…

— Espérons mieux ! vous n’êtes pas blessé à mort.

— Je le souhaite pour… Molly ; mais je suis… perdu. Je sens au poids qu’il y a plus de dix balles… dans mon corps. — Ah ! capitaine ! mes yeux ont-ils été atteints ?

— Non. Je ne remarque aucune trace. Pourquoi ?

— C’est que la nuit… se répand sur moi, la nuit… sombre.