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Au fait, il me reste une tâche à remplir : il faut que je tue ce Wontum !

— Vous n’êtes pas le seul qui ayiez droit à la vie de ce scélérat.

— Êtes-vous sûr d’être au même rang que moi pour cela, cap’taine ? Pensez donc qu’il n’a tué ni votre femme, ni votre enfant.

— Je l’espère ainsi, murmura Marshall avec un profond soupir.

— Et moi, j’en suis sûr : ce n’était pas dans ses idées.

— Je pense bien aussi qu’il épargnera la vie de sa prisonnière et de l’enfant aussi longtemps que possible. Mais supposez que nous donnions l’assaut, et que la victoire se déclare en notre faveur, n’est-il pas à craindre que Wontum la tue plutôt que de la voir remise entre mes mains ?

— Je ne crois pas. Il cherchera surtout à assurer son salut par la fuite.

— C’est égal, il peut fort bien massacrer ses victimes avant de fuir.

— Non. S’il ne leur fait aucun mal, il sera tué, tout simplement. S’il les tue, il sera torturé ! Il sait bien le sort qui l’attend ; il sait bien qu’on le poursuivra sur toute la surface de la terre.