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développement de la plante : feuilles.

stitue, à l’aide du premier, la cellulose, à l’aide du second. la matière amylacée : fécule ou amidon. Sans doute les produits de ce dédoublement n’interviennent pas par leur poids tout entier à ces formations ; aisément oxydables, ils deviennent, pour un(grande partie au moins, les agents de la respiration végétale, et c’est dans une moindre mesure qu’on les voit jouer le rôle d’agents plastiques que j’indiquais à l’instant.

Si cette hypothèse est admise, il devient aisé de comprendre comment, se remplaçant par des apports nouveaux au fur et à mesure que les tubercules le consomment, en partie pour en brûler les dérivés, en partie pour immobiliser ceux-ci à l’état de cellulose ou de fécule, le saccharose figure dans la masse de ces tubercules, sous des poids égaux, tant qu’un approvisionnement abondant est nécessaire ; comment, aussitôt que la végétation perd son activité, aucun apport nouveau ne se produisant plus, la réserve est rapidement consommée.

Ces apports incessants de saccharose, dont l’hypothèse qui vient d’être développée oblige à rechercher l’origine, ce sont les parties aériennes, ce sont les feuilles qui les fournissent. L’étude qui va suivre en apportera la preuve.


Étude des feuilles.


Les résultats auxquels aboutit l’accroissement des tubercules de la pomme de terre, soit en poids, soit en richesse féculente. donnent un intérêt particulier à l’étude des parties aériennes de cette plante, et notamment de ses feuilles.

Dans ces feuilles, en effet, la physiologie nous apprend à reconnaître le laboratoire synthétique où prennent naissance, soit immédiatement, soit médiatement, toutes les matières organiques que les tubercules contiennent, et particulièrement la fécule.

Cette conception se trouve bientôt confirmée lorsque, parallèlement à l’accroissement des tubercules, on étudie l’accroissement d’abord, et la diminution ensuite des organes foliacés de la plante.

Tant que les feuilles, abondantes et fraîches, vivent étagées sur la tige, les tubercules s’accroissent avec rapidité ; dès qu’une partie de ces feuilles commence à se dessécher, les tubercules s’accrois-