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préface.

appliquer sur des surfaces étendues les préceptes dont ces démonstrations m’avaient permis d’établir l’efficacité.

C’est ainsi qu’en 1889 je pouvais faire connaître les résultats remarquables que m’avait fournis, l’année précédente, l’application de ces préceptes sur un champ d’un hectare, et que, confiant dorénavant dans la valeur des procédés culturaux auxquels j’avais été conduit, je croyais ne pas faire acte de témérité en présentant aux agriculteurs français le fruit de mes recherches.

Ces recherches ont porté leurs fruits ; grâce à la libéralité de M. le Ministre de l’Agriculture et à l’appui éclairé de mon savant ami M. Tisserand, directeur de l’Agriculture, j’ai pu leur donner une grande publicité.

Une variété remarquable entre toutes par son rendement en poids et sa richesse en fécule, la variété Richter’s Imperator, devait être le principal instrument de cette publicité. Cultivée suivant les procédés rationnels que j’avais peu il peu combinés, cette variété avait fourni, sur mes cultures, des résultats inconnus jusqu’alors. J’ai été autorisé par M. le Ministre de l’Agriculture ü distraire du produit obtenu dans ces conditions sur la ferme de la Faisanderie, à Joinville-le-Pont, des quantités importantes de plant qui, gratuitement, ont été mises à la disposition du plus grand nombre d’agriculteurs possible. Aujourd’hui, tous les professeurs départementaux d’agriculture, tous les directeurs d’Écoles pratiques et de Fermes-écoles, nombre d’agriculteurs également, étrangers à l’Administration, ont reçu du plant trié et sélectionné par moi en quantité suffisante pour pouvoir entreprendre, chacun dans sa région, la vulgarisation non seulement de la variété, mais aussi et surtout des procédés culturaux qui seuls peuvent assurer les rendements maxima.

Tenu par tous ces collaborateurs, dont le nombre, dès 1890,