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développement de la plante : tubercules.

des buttes, indépendants des tiges et des radicelles mortes à ce moment, se sont, dans une large mesure, imprégnés de l’eau que la terre avait reçue ; puis, du 10 au 25 octobre, le temps chaud et sec a reparu dans la quinzaine, on n’a compté qu’un seul jour de pluie, et celui-ci n’a fourni que 3mm,2 d’eau ; aussi, dans ces conditions, les tubercules se sont-ils rapidement séchés et débarrassés de l’eau en excès dont ils s’étaient imprégnés, pour redescendre au poids constaté un mois auparavant.

On conçoit, dès lors, quelles différences doit présenter dans ses résultats le rendement d’une culture, suivant que la récolte en a lieu à la suite d’une période de pluie ou d’une période de sécheresse.


Si, considérant encore les tubercules en l’état où la récolte les fourni, on étudie les variations des matières autres que l’eau et la fécule qui interviennent à leur composition, il est trois de ces matières surtout qui appellent l’attention et qui, au, point de vue physiologique, semblent devoir jouer un rôle important ce sont, d’une part, les sucres, d’une autre, les matières azotées solubles. Lorsque le tubercule est jeune, on y constate la présence d’un sucre réducteur que, pour simplifier, j’appellerai un glucose, et celle du saccharose ; mais de bonne heure, dès le 4 août, le glucose a disparu, et jusqu’à la fin de la campagne on ne le voit pas réapparaître, tandis que, du premier au dernier jour de cette campagne, le saccharose subsiste, allant en diminuant d’une récolte à l’autre, pour enfin disparaître lors de la dernière.

C’est dans un sens contraire qu’ont lieu les variations de la matière azotée soluble ; à partir du 4 août et jusqu’au 20 septembre, on la voit augmenter pour, à partir de cette date et jusqu’à la fin de la campagne, rester stationnaire.

Quant aux autres matières, ligneux, matières azotées insolubles, matières minérales solubles ou insolubles, leur proportion centésimale ne varie, au cours de la campagne, que dans des limites assez faibles pour qu’on puisse attribuer à des défauts d’échantillonnage ou à des erreurs d’analyse les différences constatées.

L’allure qu’affectent dans leurs variations les matières principales dont le tubercule est composé est déjà clairement indiquée