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développement progressif de la plante

Au-dessus des rangs de pommes de terre à récolter, des traverses métalliques horizontales étaient dressées à 0m,80 environ du sol ; sur ces traverses étaient posées, à cheval, des mâchoires susceptibles de glisser à leur surface et en nombre égal au nombre des pieds à soutenir.

A ces mâchoires venaient se rattacher, comme dans le cas de la récolte des betteraves, des chainettes légères portant à leur extrémité inférieure des colliers de liège destinés à pincer et à soutenir les organes aériens des plantes.

A l’avant de chacune de ces mâchoires, j’avais fait disposer un anneau livrant passage à une tige verticale de 1m de longueur environ. A l’extrémité inférieure de cette tige était vissé un croisillon supportant un plateau rond, annulaire, de 0m,30 de diamètre, composé de deux parties mobiles, semblables et établies à l’aide de deux demi-cercles de fer, concentriques, reliés par un plateau en toile métallique.

Le croisillon, vissé à la tige, était alors descendu au ras de terre, la tige verticale serrée sur la traverse, le bouquet de feuilles relevé, maintenu à l’aide du collier et de quelques liens, et le plateau en toile métallique fixé sur le croisillon.

Les choses étant ainsi disposées, la cloison établie en face de la case de végétation était abattue, et la terre attaquée doucement par le jet d’eau jusqu’à ce que les tubercules apparaissent. Aussitôt, et au-dessus de chaque tubercule, une aiguille verticale en acier, à pointe aiguë, portant une broche de liège à sa partie supérieure, était enfilée à travers une des mailles de la toile métallique et fortement enfoncée dans le corps du tubercule, jusqu’à ce que la broche vînt s’appuyer sur le plateau.

L’arrosage du sol, son éboulement à l’aide du jet d’eau, pouvaient alors être continués, avec les précautions nécessaires pour ne point briser les radicelles, sans qu’on eût à craindre de voir les tubercules, solidement suspendus au-dessous du plateau de toile métallique, briser leur attache aux diverses tiges de la plante.

Au début de ce long et difficile travail de récolte, l’eau était dirigée indistinctement à la surface des deux premiers rangs de pommes de terre (10 sujets), de façon à découvrir les tubercules ; puis, lorsque, parmi ces 10 sujets, ceux qui représentaient le mieux la moyenne avaient été reconnus, tous les efforts se concentraient