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travaux antérieurs à ces recherches.

malgré tout, c’est à étudier l’influence exercée sur le rendement en poids et sur le rendement en matière sèche, par les gros tubercules comparés aux petits, qu’il s’est principalement attaché.

Les conclusions auxquelles M. Saint-André a été conduit par ses travaux sont tout analogues à celles de ses prédécesseurs ; à ces travaux d’ailleurs, comme aux travaux résumés ci-dessus, on ne saurait s’empêcher d’adresser quelques critiques. C’est, en effet, en comparant, pour diverses variétés et pour chacune d’elles, un gros et petit tubercule seulement que ses essais ont eu lieu. Ce sont là, comme je l’ai tout à l’heure indiqué, de mauvaises conditions expérimentales, et c’est seulement en opérant sur des sujets nombreux qu’on peut, par l’élimination des résultats accidentels, arrivera des conclusions exactes au sujet de la culture d’une plante aussi facile à influencer que la pomme de terre.

Aux essais de M. Saint-André ont succédé, notamment en Allemagne, des recherches nombreuses et qui, souvent, ont produit des résultats importants. Telles sont, notamment, les recherches dues à M. Wollny[1], recherches qui, non seulement l’ont conduit à admettre la supériorité du rendement des gros tubercules, mais encore lui ont permis de donner la raison de cette supériorité. Si aux gros tubercules correspond un rendement plus grand qu’aux petits, il le faut attribuer, d’après M. Wollny, à ce que chaque œil ou bourgeon possède, lorsqu’il appartient à un gros tubercule, une vitalité plus grande que quand il appartient à un petit.

Avant que de démontrer ce fait, M. Wollny lui-même d’un côté, d’un autre, MM. Kreusler[2], Havenstein, Werner, etc., d’autres savants encore, plus récemment, avaient cru pouvoir attribuer cette supériorité à la présence, dans les gros tubercules, d’une quantité plus grande de matières nutritives. Les dernières recherches de M. Wollny, dirigées d’après un point de vue nouveau, ont, à mon avis, donné de la question une solution plus exacte et mieux d’accord avec les lois de la Physiologie végétale.

Lorsqu’on étudie les résultats fournis par les travaux précé-

  1. Kultur und Pflege der landwirthschaftllischen Pflanzen ; 1880.
  2. Werner, Kartoffelbau. 2e édition ; Berlin.