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augmentation des rendements en France.

à grand rendement qui, pour cette campagne défavorable de 1888, ont cependant donné encore 30000kg à 33000kg de tubercules à l’hectare avec des teneurs de 17,5 pour 100 environ, on envisage l’ensemble de leur production, on arrive à conclure qu’en moyenne, malgré les conditions météorologiques, malgré la maladie, etc., la terre, cultivée suivant des procédés rationnels, peut mettre à la disposition de l’industrie ou de l’alimentation du bétail un produit marchand dont la valeur n’est pas moindre que 1000 à 1200fr à l’hectare.

Traduite en d’autres termes, cette conclusion peut être exprimée en disant que, comptée au prix modeste de 3fr,50 les 100kg, la pomme de terre, même à la suite d’une campagne médiocre, peut fournir au cultivateur une recette double au moins des déboursés auxquels ses frais de culture s’élèvent.

Ces résultats parlent assez d’eux-mêmes pour qu’il soit inutile d’y insister. Les récoltes obtenues en 1889 et en 1890 par mes collaborateurs et par moi montreront mieux encore, par leur abondance et par leur richesse, l’exactitude des conclusions précédentes. Elles me permettront d’établir sans conteste la possibilité de transformer en France la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère et d’en tripler le produit.

C’est à rechercher les procédés par lesquels cette transformation peut avoir lieu que je m’attacherai dans les Chapitres suivants.