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augmentation des rendements en France.

dépasse 17 et 18 pour 100 se sont présentées à la récolte avec une teneur de 16 à 17 pour 100 ; pour quelques-unes même, cette teneur s’est abaissée à 15 et à 14 pour 100.

Loin de rejeter les résultats médiocres fournis par cette campagne, je leur demanderai, au contraire, la confirmation des idées qui m’ont guidé dans ces Recherches et la démonstration de la possibilité de produire en France, à l’hectare, des quantités telles de fécule anhydre, que la pomme de terre puisse entrer en concurrence avec les autres produits agricoles amylacés, que ceux-ci soient d’origine nationale ou d’origine étrangère. La démonstration, dans ces conditions, n’en aura que plus de valeur.

C’est en trois cas déterminés que la possibilité de cette concurrence doit être examinée.

La pomme de terre industrielle et fourragère, en effet, la seule dont je m’occupe, peut être destinée à la distillerie, à la féculerie, à l’alimentation du bétail.

Cultivée en vue de ces trois applications, la pomme de terre peut-elle, si l’on applique à sa culture des procédés rationnels, mettre à sa disposition une matière première à bon marché, tout en apportant au cultivateur une rémunération suffisante de son travail ?



En ce qui concerne l’emploi de la pomme de terre à l’alimentation du bétail, la réponse, pour affirmative qu’elle semble devoir être a priori, serait difficile à établir scientifiquement ; de ce côté, les démonstrations expérimentales font défaut, et il conviendra plus tard d’en établir d’assez précises pour éclairer la question.



Mais, en ce qui concerne la distillerie et la féculerie, l’étude de la question devient aisée ; la pomme de terre, en effet, rencontre à côté d’elle un produit agricole de prix peu élevé qui, importa de l’étranger, alimente, depuis plusieurs années, dans une large mesure nos amidonneries et nos distilleries ; ce produit amylacé, c’est le maïs.

Au fabricant d’amidon, c’est-à-dire au concurrent du féculier, comme aussi au fabricant d’alcool, ce maïs apporte, en général, 63 à 65 pour 100 de son poids de matières amylacées, et, à cette