Page:Aimé Girard - Recherches sur la culture de la pomme de terre industrielle et fourragère, 1900.djvu/269

Cette page n’a pas encore été corrigée
260
culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

divers résultats qui y sont relatés suivant leur importance, on reconnaît qu’appliqués à cent cultivateurs les rendements en poids se répartissent ainsi, pour l’une et l’autre campagnes :

À l'hectare. 1894. 1895.
De 10000kg à 15000kg 
9,6 4,4
De 15000 à 20000 
13,2 16,1
De 20000 à 25000 
25,2 23,6
De 25000 à 30000 
20,5 30,9
De 30000 à 35000 
20,5 17,7
De 35000kg et au-dessus 
11 7,3
100,0 100,0


Du classement précédent il résulte aussitôt que les trois quarts de mes collaborateurs en 1894, les quatre cinquièmes en 1895, ont obtenu un rendement en poids supérieur à 20000kg, c’est-à-dire un poids représentant en argent, et au prix normal de 3fr,20 les 100kg, une recette brute de 640fr. C’est là encore, en présence des déplorables conditions météorologiques de ces deux années, un résultat fort intéressant. Il devient plus remarquable, d’ailleurs, lorsque, considérant les cultivateurs plus favorisés, dont la proportion est de 52 pour 100 en 1894, de 55 pour 100 en 1895, qui ont obtenu de 25000kg à 35000kg et au delà, on calcule que ceux-ci ont réalisé des récoltes représentant en argent de 800fr à 1100fr l’hectare.


Si, après avoir comparé les années 1894 et 1895 au point de vue du rendement en poids, on les compare au point de vue de la richesse en fécule des tubercules, on reconnaît bientôt, ainsi que devait le faire prévoir l’été pluvieux de 1894, que la richesse a été généralement, pour cette récolte, inférieure à ce qu’elle est à la suite de l’été sec de 1891. Prise dans la moyenne, la différence n’est pas bien grande, il est vrai ; elle n’est que de 0,66 pour 100, en effet, la teneur moyenne en fécule étant de 18,34 pour 1894 et de 19 pour 1895 ; mais lorsqu’on entre dans le détail et qu’on compare, chez un même cultivateur, les résultats des deux années, on reconnaît que, dans la plupart des cas, la teneur est, en 1895, de 1,5 à 2 pour 100 supérieure à ce qu’elle a été en 1894.

C’est chose particulièrement intéressante alors que de comparer