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résultats de la campagne de 1892

soit par quelques averses opportunes, soit par la fraîcheur du sous-sol, les résultats ont été excellents ; partout ailleurs, dans les terres pauvres ou médiocres, dans les terres perméables, là où la sécheresse a sévi, la récolte s’est abaissée dans une large mesure. Dans quelques localités du Midi, on a vu, sous cette influence, le rendement tomber à 10000kg et même à 5000kg ; en certains cas même on n’a pas tenté d’arracher.

C’est en petite culture enfin que le plus souvent des fautes se sont produites qui, dans une proportion souvent importante, ont diminué les rendements.

Dans presque tous les cas, ces fautes ont consisté à ne donner que des labours insignifiants, à considérer les engrais comme inutiles, à adopter des espacements exagérés, à fragmenter les tubercules de plant, enfin à prendre ceux-ci parmi les plus mauvais de la récolte précédente.

J’ai trop souvent insisté sur l’importance des fautes de ce genre pour qu’il soit nécessaire d’y revenir.

Aussi me contenterai-je, sans entrer dans aucun détail, de résumer les résultats obtenus dans le groupe de la petite culture, en disant que, parmi les deux cent trente cultivateurs qui le composent, les deux tiers environ ont planté des surfaces supérieures à 5a ; que cent onze parmi eux ont obtenu des rendements supérieurs à 30000kg, et qui en certains cas exceptionnels, se sont élevés jusqu’à 50000kg, 60000kg et même 70000kg, mais dont la moyenne générale est de 36000kg environ ; que dans certains départements enfin, dans les Vosges notamment, sous l’influence des conditions météorologiques que j’ai précédemment rappelées, cette moyenne, prise sur vingt cultures, a atteint le chiffre de 40000kg, et que, dans toutes les régions du Nord-Est, des résultats analogues ont été obtenus, tandis que dans le Centre et même dans l’Ouest, les bons rendements dépassent rarement 32000kg à 35000kg.

Quant aux cent dix-neuf cultivateurs de ce groupe, dont les rendements ont été inférieurs à 30000kg, c’est, ainsi que je l’ai tout à l’heure indiqué, aux causes déjà signalées pour la grande et la moyenne culture que leur infériorité doit être attribuée.

Tels sont les résultats auxquels vient d’aboutir, en 1892, l’appli-