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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

certains cas, se sont élevées au chiffres prodigieux de 10000 et même 11000kg de fécule anhydre à [’hectare, que les teneurs en fécule ci-dessus indiquées correspondent.

En moyenne, c’est à une production de 7245kg de fécule anhydre à l’hectare que les récoltes des 110 cultivateurs dont j’analyse en ce moment les travaux aboutissent.

Par une singularité véritablement surprenante, c’est exactement au même chiffre que s’élevait, avec des rendements en poids un peu plus forts et une richesse, un peu plus faible, la moyenne de 1890.

Jamais, comme déjà je le disais l’année dernière, jamais aucune plante n’a fourni à l’hectare une quantité aussi considérable de matière hydrocarbonée industrielle ou alimentaire.


En considérant les chiffres élevés que je viens de lui faire connaître, Société d’Agriculture ne pourra certainement, se défendre « l’un grand sentiment de satisfaction. Lorsque, en effet, à la fin de 1888, je venais lui exposer les faits scientifique et pratiques que m’avaient permis d’établir des recherches poursuivies depuis quatre années déjà, et en même temps lui faire connaitre les résultats de la première application de ces faits à la grande culture, je lui disais qu’il fallait, à cette époque, considérer les rendements de 22000 à 25000kg, avec des richesses de 17 à 18 pour 100, comme normaux dans une partie de l’Allemagne, cl que mon espoir était d’élever à ce chiffre, à l’aide des procédés culturaux que je faisais connaîtra, les rendements normaux de la France.

Cet espoir est aujourd’hui singulièrement dépassé. Ce sont, en effet, les rendements, non pas de 22000kg et 25000kg, mais bien de 30000kg à 35000kg, avec des richesses de 19 à 20 pour 100, qui, en terres fertiles, sont devenus aujourd’hui les rendements normaux de notre culture améliorée.


C’est avec une bien grande satisfaction aussi qu’on doit considérer les efforts faits par la culture en terres pauvres ou médiocres pour utiliser les procédés culturaux dont l’adoption a conduit la culture en terres fertiles à de si grands succès.

Cette année, vingt-trois cultivateurs, opérant sur des terres de troisième et quatrième classes, ont obtenu, en suivant mes indi-