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culture de la pomme de terre industrielle et fourragère

Ces 92 cultivateurs doivent être répartis en trois groupes :

1° Ceux qui ont planté en terres fertiles, suivi exactement mes indications, et dont les cultures n’ont pas été sensiblement affectées par les conditions météorologiques ; ils sont au nombre de 57 ;

2° Ceux qui, cultivant en terres fertiles et n’ayant pas souffert des intempéries, ont cru pouvoir apporter aux indications que je leur avais données des modifications sérieuses ; ils sont au nombre de 15 ;

3° Ceux qui, placés dans de bonnes conditions, ont vu leur récolte compromise par les pluies, la maladie ou la sécheresse ; ils sont au nombre de 11 ;

4° Enfin, et ceux-ci forment certainement le groupe le plus intéressant, ceux qui, soit d’accord avec moi, soit de leur initiative privée, ont substitué une culture en terre médiocre ou pauvre aux cultures en terres fertiles qui avaient eu lieu jusqu’ici ces derniers sont au nombre de 9.


C’est du groupe formé par les cultivateurs qui ont suivi exactement mes indications que je m’occuperai en premier lieu ; ainsi que je l’ai indiqué tout à l’heure, ils sont au nombre de 57, et de suite, pour faire apprécier la valeur des résultats qu’ils ont obtenus, je dirai que ces résultats aboutissent à une production moyenne de 3715 kg de tubercules riches à 1 c)’r, 5o pour 100 de fécule, c’est-à-dire à une production de 7245 kg de fécule anhydre à l’hectare.

En comptant à 3fr, 5o seulement la valeur au quintal de tubercules aussi riches, c’est à l’hectare une recette brute de 1300 fr.

Aucune plante, jusqu’ici, n’avait fourni une masse aussi considérable de matière hydrocarbonée alimentaire ou industrielle sucre, fécule ou amidon ; aussi ne saurais-je trop vivement exprimer ma reconnaissance à ceux de mes collaborateurs qui, par leurs soins culturaux, ont obtenu ce magnifique résultat.

C’est dans les régions les plus diverses de notre territoire que ces résultats ont été obtenus ; j’ai pensé, si longue qu’en soit la liste, qu’il serait intéressant de faire connaître le nom de ceux auxquels ils sont dus et de mettre, en face de ces résultats, d’un côté l’étendue des surfaces cultivées, d’un autre l’indication de la localité où la culture a eu lieu. Plus d’un agriculteur trouvera, je