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conséquences pratiques : procédés à suivre.

Au sujet de la grosseur, mes recherches m’ont conduit à des indications un peu différentes de celle que l’on admet d’habitude. Celles-ci consistent, on le sait, dans le rejet des petits tubercules, dans le choix des gros. Rejeter les petits malgré la puissance productive extraordinaire qui les caractérise est, en effet, nécessaire, car rarement ils fournissent une récolte suffisante ; mais, entre les petits et les gros tubercules, il faut faire une place spéciale aux moyens ceux-ci, en général, fournissent des récoltes sensiblement égales aux récoltes que donne la plantation des gros. Des expériences nombreuses, exécutées sur la descendance entière d’un sujet déterminé, l’ont établi avec netteté au cours de ces recherches, et dès lors c’est faire une dépense inutile que de choisir comme plant les gros tubercules ; les moyens, dont le poids est à fixer pour chaque variété, donnent au cultivateur un produit aussi abondant et aussi riche.

L’intervention, en grande culture du moins, de la considération des qualités héréditaires appartenant à chaque sujet doit être regardée comme nouvelle ; de deux façons j’ai démontré l’existence de ces qualités et leur influence sur la récolte. Sans revenir sur les essais à l’aide desquels celte démonstration a été établie, je résumerai ce point capital en disant qu’aux tubercules d’un pied à rendement élevé appartient toujours une puissance productive plus grande qu’aux tubercules d’un pied à faible rendement.

En dernier lieu enfin j’ai, à l’aide de données numériques, établi de la façon la plus nette l’efficacité du traitement de la maladie de la pomme de terre par les composés cuivriques.


Conséquences pratiques. — Procédés culturaux à suivre.


Les recherches qui, exposées dans les Chapitres précédents, m’ont permis de préciser les conditions qu’exige la production de récoltes abondantes et riches, devaient avoir pour conséquence pratique l’adoption de procédés culturaux plus rationnels que ceux auxquels j’avais a priori attribué l’infériorité de nos cultures de pommes de terre.

Ces procédés, je les ai communiqués depuis trois ans aux cultivateurs qui ont bien voulu m’apporter leur concours dans l’œuvre