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tion et de crimes, lui ouvrira un avenir brillant d’intelligence et de prospérité. Si donc nous dégageons de l’œuvre de Vico cette partie erronée de son système, il ne lui restera plus qu’une idée vraie, que cette magnifique idée de Bossuet qui place tous les peuples du monde, représentés par la postérité d’Abraham, sous les regards et la conduite de Dieu. Dès lors, le discours sur l’histoire universelle reste debout sur les débris du livre de Vico et par droit de génie et par droit d’ancienneté ; car le chef-d’œuvre du nouveau père de l’Église précéda de quarante-quatre ans le chef-d’œuvre du professeur italien. À présent, si l’on nous demande de formuler la loi qui dirige les peuples dans leur marche éternelle sous les regards de Dieu, nous serons obligés de convenir que la science n’est pas plus avancée aujourd’hui qu’elle ne l’était au temps de Bossuet et de Vico, seulement on peut dire que le caractère de la loi est la prévoyance et la bonté. Et qu’on ne vienne pas nous opposer les tableaux hideux de l’histoire du monde depuis six mille ans, car nous répondrions précisément par ces six mille ans d’existence et de progrès. Plus il