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À côté des livres sacrés des Indiens nous avons placé les livres sacrés de la Chine. Ceux-ci méritent d’autant plus d’attention qu’on a cru y reconnaître des fragments des livres antiques et peut-être antedéluviens de Babylone, de la Perse et de l’Égypte[1]. Ces livres n’auraient pas péri dans les ruines de ces empires ; emportés et conservés en Chine par une colonie égyptienne ou babylonienne, les Chinois en les traduisant s’en seraient attribué les histoires. Ainsi ce n’est pas l’histoire de la Chine qu’il faut chercher dans les livres sacrés des Chinois, mais l’histoire du genre humain !

À l’appui de cette grande théorie on cite des faits importants ; par exemple les mêmes dates, les mêmes événements et les mêmes hommes se retrouvent dans les livres sacrés de la Chine et dans la Bible, dans le royaume du milieu et dans la Chaldée ; les noms seuls sont changés, encore l’analyse philologique leur donne-t-elle quelque

  1. Voyez : Essai sur l’origine unique et hiéroglyphique des chiffres et des lettres de tous les peuples, par M. de Paravey.