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Deux idées puissantes absorbèrent la vie scientifique et philosophie de Vico. Il voulut 1o  tracer le code des lois providentielles qui gouvernent le genre humain depuis le commencement du monde, et les donner pour règles de l’avenir ; 2o  résoudre le problème tant cherché du principe de certitude, en d’autres termes découvrir le criterium de la vérité. Ainsi les études de Vico comprennent Dieu et l’homme, le secret des pensées de Dieu dans le gouvernement politique et moral de l’univers, et la direction à donner aux actions des hommes dans l’accomplissement de leurs devoirs. La première science est tout ce que le genre humain peut concevoir de plus élevé ; et d’abord il fallait six mille ans pour sa conception, car elle ne pouvait sortir que de l’expérience de l’histoire. Aussi cette idée manqua-t-elle à Platon, à Socrate, à toute l’antiquité. Elle devait naître du temps et de l’Évangile : c’était le résumé de la doctrine du Christ et de l’action du temps. Mais quelle puissance il fallait pour la concevoir, je ne dis pas pour l’exécuter, même après l’Évangile ! Comment une faible créature osa-t-elle regarder si haut ? Ah !