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damne les guerres religieuses comme des impiétés, l’usurpation des pouvoirs comme une violation de la justice, et l’accumulation des trésors dans l’Église comme une cause de corruption, s’appuyant de l’exemple même de Jésus-Christ, qui nous enseigne que la vertu toute seule vaut mieux que la vertu riche, puissante et couronnée.

Un trait particulier à cette histoire, et que Fleury a pris soin de mettre dans tout son jour, c’est que l’esprit de la primitive Église était la tolérance, et le pardon sa doctrine ; c’est que jamais cette Église n’a persécuté, que jamais elle n’a versé le sang et qu’elle peut se présenter à Dieu dans sa pureté évangélique avec ses vêtements d’innocence et de charité !

Dieu ne veut pas la mort du pécheur ; proverbe sublime né avec l’Église, expression d’une doctrine nouvelle et qui résume toute une époque !

En effet, rien n’est plus remarquable, dans ces premiers temps, que la douceur des chrétiens en-