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par les théories du siècle suivant ; en sorte que la médecine aurait toujours été dans l’erreur, qu’elle se serait toujours trompée, c’est-à-dire qu’elle aurait toujours tué ; l’erreur dans l’art d’Hippocrate, c’est la mort. Voilà ce que nous apprend l’histoire des révolutions médicales, et ce sont les médecins eux-mêmes qui ont dressé l’acte d’accusation.

L’ancien traitement de la petite vérole par les sudorifiques et les cordiaux en offre un terrible exemple. Quoique ce traitement fût mortel, les médecins ne cessèrent de l’imposer jusqu’au moment où Sydenham lui substitua un traitement absolument contraire. Alors il eût soin d’observer que la méthode qu’il abolissait avait été plus fatale à l’humanité que ne le serait une guerre de plusieurs siècles !

Un second fait non moins décisif se passe aujourd’hui sous les yeux de l’Europe. Nous avons vu la doctrine de M. Broussais remplacer instantanément la doctrine de Brown. Or, qu’est-ce que