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comme lui ! « Il n’y a point de terre, dit-il, où quelque espèce de blé ne puisse croître. Homère, qui avait si bien étudie la nature, caractérise souvent chaque pays par le végétal qui lui est propre. Il vante une île pour ses raisins, une autre pour ses oliviers, une autre pour ses lauriers, une autre pour ses palmiers ; mais il donne à la terre l’épithète générale de zeidora, ou porte-blé. En effet, la nature en a formé pour croître dans tous les sites, depuis la Ligne jusqu’aux bords de la mer Glaciale. Il y en a pour les lieux humides des pays chauds, comme le riz de l’Asie ; il y en a pour les lieux marécageux des pays froids, comme une espèce de folle-avoine, qui croît naturellement sur les bords des fleuves de l’Amérique septentrionale, et dont, au rapport du Père Hennepin, plusieurs nations sauvages font chaque année d’abondantes récoltes. D’autres blés réussissent à merveille sur les terres chaudes et sèches comme le millet et le panic, en Afrique, et le maïs, au Brésil ; enfin l’orge croît jusqu’au 62e degré de latitude, dans les rochers de la Finlande, où j’en