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et canines le caractère animal qui le rapproche du singe et de la chauve-souris, nous, nous trouvons dans son âme, qui voit Dieu, le caractère sublime, indélébile, unique, qui, en l’arrachant à la terre, le sépare du reste de la création !

Et qu’on ne croie pas que nous blâmions l’illustre naturaliste de ses classifications et des caractères qui lui servent de base, nous le blâmons d’y avoir fait entrer l’homme. L’homme n’est point un anneau de la chaîne matérielle des êtres qui se termine à ses pieds ; il en commence une nouvelle, toute céleste, toute intellectuelle qui se termine aux pieds du trône de Dieu ! L’animal est séparé de la plante par l’intelligence ; l’homme est séparé de l’animal par la religion ; il y a le néant entre eux !

Le système botanique de Linné se présente avec des inconvénients moins graves ; il embrasse tout le règne végétal, les plus grands arbres et les plus petites mousses ; mais il suffit d’une simple valériane pour le renverser. Toutefois le système ne s’est point écroulé sous cette exception fâ-