Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/115

Cette page a été validée par deux contributeurs.

occupé à calculer, à multiplier les produits de son industrie, ou les biens plus doux de la terre ; l’autre empressé à les recevoir, à les conserver, à établir l’ordre dans la distribution et l’économie dans l’abondance. Au milieu de ces tableaux gracieux d’un ménage bien uni, d’une maison bien ordonnée, Xénophon établit les principes de la science ; il peint les relations patriarcales du maître et de l’ouvrier, de la femme et du serviteur ; toutes les scènes de la vie active des villes, toutes les scènes de la vie laborieuse des champs ; le commerce, les échanges, les semailles, les moissons, l’hospitalité, le culte des dieux ; il n’oublie rien de ce qui peut enrichir ou sanctifier une maison. Or, cette science qu’il développe avec tant de charmes prend le nom d’économie domestique lorsqu’elle règle le ménage d’un citoyen, et le nom d’économie politique lorsqu’elle règle les affaires de l’État. Les mêmes vertus qui font prospérer une famille assurent la fortune d’un pays !

Telle fut la science à son origine : vous diriez d’un traité de morale familière et religieuse ; la prospérité y naît de l’ordre, la richesse de la vertu.