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place, gardés par des valets de ferme, venus aussi à cheval. Le Sultan, à part des autres, fut surveillé par un gardian ami de Pastorel ; il fut promené à la main, sur les lices, aux Aliscamps, et la ville entière vint l’admirer…. Rosseline osa l’approcher un peu, par côté, lui flatter l’encolure et même la croupe. Elle fut, pour cet acte de courage, admirée par les autres filles.

En riant, elle disait au cheval : — C’est un gueux, ton maître.

Pendant ce temps, dans l’église, Pastorel était bien distrait !

A genoux devant le prêtre, qui lui parlait de ses devoirs envers Zanette, sa femme, il pensait à Rosseline, sa maîtresse.

Rosseline l’avait ressaisi tout à l’heure, d’un regard. Il avait, sous le coup d’œil ensorcelé qu’elle lui avait lancé, frémi dans tout son être ; Zanette ne s’y était pas trompée.