Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/289

Cette page n’a pas encore été corrigée

…La foule, dispersée déjà, s’éparpille encore. Chacun court derrière un arbre. Un arbrisseau nouvellement planté suffit à faire un abri. Abri inquiétant derrière lequel s’effacent parfois des enfants, des femmes, aux côtés desquels passe, en ronflant, le torrent trépidant des bêtes. Les cornes effleurent les vestes, les robes, et encore les chapeaux que les plus hardis leur présentent à bout de bras. Et sur les côtés du troupeau, les amateurs déterminés s’acharnent à attirer contre eux, en agitant quelque lambeau d’étoffe rouge, le taureau qu’ils veulent entraîner à travers la ville, car le charriot qui, tout à l’heure, barrait l’ouverture de la rue voisine, a été repoussé bien loin. La ville est ouverte !…

— Li biooù ! li biooù !…

Un hurlement suit la galopade noire.

— Les taureaux ! les taureaux ! Zou ! à celui-là ! Zou ! à celui-ci ! Li biooù ! li biooù ! Zou ! zou !