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XXII

Toujours


Ils s’étaient plu d’abord parce qu’ils étaient jeunes, beaux et forts, et que leur âge voulait ça. Une fois fiancés, ils causaient, durant des heures, de leur passé, de leur enfance, de leurs père et mère ; et, peu à peu, une tendresse douce se mêla au désir ardent, un peu âpre, de leur jeune cœur.

— Où allais-tu à l’école, quand tu étais petitette ? Comment était ta mère ?… Ah ! oui ! je l’ai connue ! Elle était si brave ! Je me souviens qu’une fois….

— Tu l’as connue, Jean ?

— Oui, oui, je m’en souviens maintenant !