Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/225

Cette page n’a pas encore été corrigée

pentes du mal. C’est en cela qu’elle était nouvelle. Les éléments mauvais, jusqu’alors en puissance, cachés en elle et comme subordonnés, avaient pris le dessus dans son cœur obscur…. Sous l’influence de circonstances différentes, peut-être seraient-ils restés endormis…. Maintenant, elle laissait ses instincts de malignité dominer.

Elle était nettement devenue méchante. Que voulait-elle ? Tout à la fois, tout ce qui semblait inconciliable, pourvu que ce fût violent et mauvais.

Pour l’exciter aux rages, pour la précipiter du seul côté de la malice, il avait suffi du face à face avec cette petite, si jolie, si aimable. Jalousie, envie, avaient fait lever et s’épanouir dans son cœur les germes vénéneux qui fermentaient. Les menaces de Zanette, les coups de Martégas avaient provoqué en elle la mauvaise bête qui, maintenant, était déchaînée. Tout en elle