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Pastorel se débarrasserait de cette mauvaise femme, en brave homme qu’il était, avant longtemps. Quand il reverrait Zanette, il oublierait facilement sa méchante aventure avec la belle Arlèse. Ainsi pensait Augias, et il ajouta :

— Il y a bien, pour l’heure, un empêchement qui vient de lui, à ce que m’a dit sa mère… mais je ne suis pas inquiet ; il comprendra où est son bonheur.

Zanette comprit l’allusion et elle se tut. Heureuse de sentir son père favorable à Pastorel, elle s’étonna d’éprouver ce bonheur-là. Décidément, elle l’aimait donc, cet inconnu ? Pauvre Zan !… car déjà, en elle-même, elle l’appelait Zan, puisqu’elle s’appelait Zanette…. Pauvre Zan ! si on pouvait l’arracher aux griffes de cette mauvaise femme, ce serait, n’est-il pas vrai, une bien bonne action ?…

Or, de son côté, Jean Pastorel avait parlé à sa mère de la petite Zanette qu’il