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ZEÏTOUN

raux. Les poèmes épiques sont simplement la description des combats et des invasions des Zeïtouniotes, chantés en un style menaçant et fier.

La plupart de ces épopées sont dans une forme de dialogue entre le Turc et l’Arménien. C’est presque toujours le Turc qui commence à débiter ses menaces contre le Zeïtouniote ; il parle avec orgueil et vanité ; le Turc y paraît avec son caractère de morgue et de férocité en face du faible et du poltron, et d’hypocrite douceur, de suppliante lâcheté en face du fort. Le Zeïtouniote, au contraire, parle d’un ton assuré, franc et intrépide ; il s’exalte en se rappelant les exploits passés ; il a foi en l’assistance de Dieu et en la protection de ses rochers et de ses gorges, et il ne parle de sa bravoure qu’après le récit de sa victoire. Dans ces épopées paraissent les princes de Zeïtoun, chacun chanté selon ses qualités de vaillance et de dévouement. Après les princes, on voit en scène les maires des villages et les combattants héroïques. Parfois les avetch se tournent en diatribes contre les princes, au cas où ceux-ci ont été faibles ; ils décrivent leur lâcheté et couvrent leurs noms d’injures.

Les achough sont très nombreux à Zeïtoun ;