Ils répandirent l’effroi parmi les tribus turcomanes et devinrent pour elles des démons fabuleux.
Le gouvernement turc regarda d’un mauvais œil le renforcement des Arméniens et s’efforça à les subjuguer ; il excita contre eux toutes les tribus ; mais ses efforts furent vains ; les Zeïtouniotes étaient devenus trop puissants.
Pour donner une idée de la richesse de munitions qu’ils avaient en ce temps-là, nous n’avons qu’à citer ce vers d’un poème épique, antérieur à l’an 1860 :
Chaque sac contenait quarante litres de poudre, donc chaque maison en avait 280 litres ; le litre, à Zeïtoun, équivaut à 3 kilos, cela faisait donc 850 kilos de poudre. Naturellement, les familles pauvres n’avaient pas, en temps ordinaire, plus de 2 ou 3 kilos ; en temps de guerre, les princes et les aghas distribuaient des munitions. Il y avait une cinquantaine de familles riches qui possédaient une grande quantité de poudre ; on a calculé qu’à Zeïtoun il se trouvait toujours, en ce temps-là, 42, 000 kilos de poudre. C’étaient les