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ZEÏTOUN

Les Zeïtouniotes, entourés de nombreux ennemis ne se conservèrent que par cet esprit de discipline et de solidarité.

Si des querelles éclataient entre les familles princières, on s’adressait le plus souvent, pour arriver à une solution, à l’intervention du Catholicos de Sis ou à la décision d’un conseil d’arbitrage formé par les quatre familles.

Le clergé jouait à Zeïtoun, pour les affaires politiques, un rôle neutre ou passif. Bien que les Zeïtouniotes soient très religieux et estiment beaucoup les hommes du clergé, les princes ne permettent jamais aux ecclésiastiques de se mêler aux affaires politiques et d’exercer une influence sur les destinées du peuple. Dans cette petite démocratie, l’Église a été toujours séparée de l’État.

Le système de quatre princes à Zeïtoun n’est que la suite des quatre grands ministres de la royauté roupénienne. Le même système existait aussi à Hadjin, à Vahga, à Sis, à Païas et dans d’autres villes et villages de la Cilicie.

Après l’an 1500, Zeïtoun eut une période de culture et de prospérité pendant un siècle. Le pays était complètement aux mains des princes arméniens ; il s’enrichit par l’exploitation de ses