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tre cents Zeïtouniotes armés de Martini. » Il ne s’était aperçu de son erreur que lorsqu’il avait vu le lendemain le trou de la petite porte secrète sur le mur du côté du nord.

Le 25 décembre, le froid et la neige rendirent impossible aux insurgés de se battre en plein air ; ils se retirèrent dans les montagnes de l’est et de l’ouest, et plusieurs descendirent dans la ville. Nous avons fermé par des barricades l’entrée des ponts de Gargalar, de Boz-Baïr et de Ghars, et réunis dans la ville et dans le couvent, nous avons continué la résistance.

Les 26, 27, 28 et 29 décembre, Remzi-Pacha tenta plusieurs fois de mettre le feu à la ville et au couvent : mais les hommes qu’il avait envoyés furent tous arrêtés et tués.

Le 30 décembre, le gouvernement de Marache avait envoyé deux Arméniens de cette ville à Zeïtoun, pour persuader les insurgés de se rendre en les assurant que le Sultan était tout disposé à leur pardonner. Les insurgés les chassèrent de la ville. Quelques-uns, parmi ceux-ci, ayant commencé à démoraliser, les femmes se mirent à les insulter : « Si vous voulez aller vous rendre à l’armée turque, allez-y ; nous, nous resterons ici à dé-