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nuit. Quelques bataillons de soldats en profitèrent, s’avancèrent lentement du côté du sud et réussirent à occuper, malgré une vive résistance de la part des nôtres, les quelques maisons qui restaient encore autour de la caserne.

Le 24 décembre, les soldats qui s’étaient fortifiés dans les maisons, attaquèrent la caserne, mais sans aucun succès. Les munitions des insurgés de la caserne s’étaient complètement épuisées, et il nous était impossible de leur en envoyer de la ville, car les soldats, postés dans les maisons, empêchaient toute communication entre la ville et la caserne. Les nôtres, comprenant qu’ils ne pourraient plus continuer la résistance, mirent le feu à la caserne à sept heures du soir, et sortant tous par la petite porte secrète que nous avions ouverte nous-mêmes, descendirent dans la ville. Les soldats, voyant le feu, s’étaient empressés d’assiéger les deux grandes portes de la caserne pour fusiller les insurgés qu’ils croyaient devoir sortir par là ; ils attendirent en vain, et ne virent personne jusqu’à ce que la caserne tombât tout entière en cendres. Remzi-Pacha avait envoyé le soir même au palais d’Yildiz le télégramme suivant : « J’ai fait incendier la caserne avec les qua-