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étions fortifiés, pour qu’ils pussent pénétrer dans les vignes de Zeïtoun. Notre position était très forte, bien que nous fussions assiégés de trois côtés ; malheureusement nous ne pouvions pas nous servir du canon, nous l’avions même envoyé à la caserne. Le combat dura de deux heures de l’après-midi jusqu’à quatre heures ; des centaines de soldats périrent sous nos balles, mais les autres ne reculèrent pas, car les arrière-gardes avaient l’ordre de tirer sur les soldats qui battraient en retraite ; ils persistèrent donc à continuer le combat. Au bout de deux heures, nous fûmes forcés de nous retirer à la caserne. Les insurgés qui se tenaient sur les collines de Saghir et d’Ané-Tsor, se retirèrent également et vinrent fermer le passage de Djabogh-Tchaïr, au pied de la caserne.

Un combat sanglant eut lieu autour des cavernes de Babig-Pacha ; là s’étaient réfugiés une centaine de jeunes insurgés ; les Turcs les attaquèrent et tâchèrent de les cerner ; voyant le danger qui menaçait ces jeunes combattants, les princes firent appel au peuple d’aller à leur secours ; ils se sont eux-mêmes élancés vers l’endroit du combat, quelques milliers d’insurgés les ont suivis et par une forte résistance ont obligé l’ennemi à se retirer.