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avait toujours été un refuge pour les pauvres et pour les persécutés ; à notre appel de préparer une résistance contre les massacres, il fut un des premiers à s’écrier : « Je suis prêt à sacrifier mes biens et ma vie pour défendre mon peuple. »

Quelques milliers des habitants de Fournous, la plupart ayant des armes, avaient pris quelques provisions avec eux et étaient montés sur la montagne se trouvant derrière Fournous et dans les cavernes de Ghessek. Les soldats d’Ali-Bey n’avaient pas encore pu, jusqu’au dimanche à midi (15 décembre), entrer dans Fournous ; les Arméniens tiraient sur eux et roulaient des fragments de rocs ; ils continuèrent jusqu’à ce que leurs munitions fussent épuisées. Alors les ennemis entrèrent dans le village et se mirent à le piller, puis ils l’incendièrent.

Des milliers de soldats se répandirent sur les montagnes à la poursuite des fuyards ; à quelques endroits, ils rencontrèrent encore une résistance : mais ils avaient capturé près de cinq cents femmes dont ils violèrent la plupart sur les lieux mêmes, et dont une partie fut emmenée par les Circassiens dans leurs harems, et une grande partie à Marache ; en passant le Pont-de-