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l’ennemi ; du nord et du sud, ils sont vivement attaqués. Ils voient qu’il leur est impossible ni d’entrer dans le couvent ni de descendre à Fournous. La panique commence ; tous se mettent à fuir, descendent dans la vallée se trouvant devant le village pour se réfugier à Zeïtoun. Les Turcs les cernent de loin et en tuent quelques centaines, qui étaient pour la plupart des femmes, du vieillard et des enfants ; les autres rebroussent chemin et rentrent à Fournous.

Abah, resté seul près du couvent, rencontre le vartabed Bartholoméos ; tous les deux montent à cheval, s’élancent du côté de l’est, passent à travers les vignes, descendent par les collines ; ils traversent l’endroit où les Turcs fusillaient les réfugiés, et bien que plusieurs fusils soient dirigés contre eux, aucune balle ne les atteint ; ils s’avancent toujours, ils réussissent à déchirer la chaîne des soldats et ne se reposent que lorsqu’ils arrivent à une heure de distance de Fournous, loin de tous dangers.

Après la fuite des insurgés, les soldats s’avancèrent, occupèrent, le couvent Sourp-Garabed et le brûlèrent.

Abah rencontra, à l’endroit où il s’était reposé