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le combat, nos compatriotes avaient eu déjà un succès d’armes à Fournous. Un major y était armé de Marache avec huit gendarmes et des fonctionnaires, pour ouvrir une enquête sur l’affaire des Kurdes tués par Djellad ; il avait traversé les villages de Télémélik et de Boughourlou, où il avait fait battre et torturer des paysans arméniens, sous prétexte qu’ils avaient donné l’hospitalité aux assassins des Kurdes ; les opprimés s’étaient adressés à leurs compatriotes de Fournous et avaient demandé leur protection ; cent cinquante personnes de Fournous étaient allées assiéger le major au moment où il traversait le passage de Seg avec trois cents émigrés circassiens qui se rendaient à Damas : ils n’avaient pas touché aux Circassiens, selon la seconde décision de notre assemblée, ils avaient seulement tué le major et ses gendarmes.

Le dimanche matin arriva (27 octobre). Djellad, qui avait été le premier à passer le fleuve, donna le signal du combat : son premier coup de fusil tua un sergent qui était en train de chanter la formule prescrit ; pour appeler les soldats à la prière. Une fusillade commença des deux côtés. Nous aussi nous tirions sur les Turcs, mais la