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Les Alabachiotes, emportés par la colère, attachèrent ces deux gendarmes à un arbre et les brûlèrent. Cet acte d’audace eut son résultat : le gouvernement n’osa plus envoyer ni gendarmes ni espions à Alabache ; seulement, des bandes de bachi-bouzouks et des bataillons de réguliers commençaient, peu à peu, à cerner le Zeïtoun par ses limites lointaines ; ils arrêtèrent les communications des Zeïtouniotes avec Marache, Albisdan, Androun et Goguisson, et emprisonnèrent les Zeïtouniotes qui se trouvaient dans ces endroits.

Le 16 octobre, le capitaine de Marache, le Circassien Hadji-Aslan-Agha, vint à Zeïtoun avec quinze gendarmes, en apportant des ordres secrets. Après y être resté un jour, il s’enfuit de nuit et se rendit dans les villages de Pertous. Il y réunit une centaine de Turcs et voulut passer le fleuve Djahan pour incendier Alabache ; les Arméniens, après une heure de combat, parvinrent à les repousser.

Le 19 octobre, Aslan-Agha réunit encore une fois deux cents Turcs et essaya d’entrer à Alabache par un autre passage ; il fut, cette fois encore, repoussé par les Arméniens.

Pour le district d’Androun, le danger vivant