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ZEÏTOUN

flancs présentent des pâturages magnifiques, riches en sources, et des sites très agréables ; les Zeïtouniotes passent l’été sur ces fraîches hauteurs, et les pasteurs des environs y font paître leurs troupeaux. D’Alep, d’Aïntab et même de plus loin, on y envoie, des malades pour rétablir leur santé dans ce climat salubre. Le Bérid porte des cèdres, des térébinthes et des genévriers en grande quantité ; des voyageurs botanistes y ont compté jusqu’à 200 variétés de plantes, dont quelques-unes, étant des productions exclusives de ce mont, ont été appelées béridiennes. Le Bérid est également abondant en gibier, surtout en perdrix ; au sommet du mont, on en chasse une espèce grosse comme une dinde et qui coûte fort cher ; c’est une chasse difficile.

Le Bérid contient des mines d’argent, de plomb, et surtout de fer en grande quantité et de la meilleure qualité.

À l’ouest de Zeïtoun se trouve le mont Gangrod, qui se prolonge à deux heures de distance jusqu’au nord et forme un précipice ; c’est à ses lianes que se trouve le défilé d’Ok-Kaïa. Entre ce mont et le Bérid se creuse un défilé profond qui se prolonge également jusqu’aux monts Tchavdar, qui contiennent les meilleurs et les plus riants pâturages de Zeïtoun. Les sources qui en tombent, s’unissant à celles qui descendent du Bérid, forment la rivière occidentale de Zeïtoun qui va à l’extrémité de la ville se mêler à la rivière orientale en formant un angle obtus.

Derrière les monts Tchavdar se trouvent les hautes montagnes de Koche-Dagh et de Kandil-Dagh.

Le mont Gangrod se prolongeant vers le sud, à une heure de distance de Zeïtoun, atteint une hauteur de 7.000 pieds, il prend le nom de Solak-Dédé ; aux flancs de cette montange se dressent deux grands rochers aigus, qui se nomment Tchatol-Kor.