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Une partie du peuple voulait déjà se soumettre, d’autant plus que les amis du gouvernement avaient répandu l’effroi parmi la population, en décrivant les ravages immenses commis par les fusils Martini, dont les soldats turcs étaient armés cette fois. Babig-Pacha, toujours décidé à résister, se retira encore avec ses combattants dans la montagne du Bérid. Le gouvernement envoya sur eux quelques milliers de bachi-bozouks, mais ils retournèrent, après quelques semaines d’errements par les montagnes, sans avoir réussi à trouver les insurgés.

Si les soldats n’avaient pas su s’emparer des rebelles, disparus dans les montagnes, ils avaient pu cependant se rendre maîtres de Zeïtoun. Les sept pachas tirent reconstruire le palais où ils réinstallèrent un gouverneur et un major et prenant avec eux trois cents Zeïtouniotes comme prisonniers, parmi lesquels se trouvaient l’évêque Nicolaïos et la famille de Babig-Pacha, rentrèrent à Alep, et ils envoyèrent leurs soldats sur les Cozan-Oghlou.

Babig-Pacha, lorsqu’il apprit que les soldats étaient partis, redescendit à Zeïtoun et s’empara du couvent. Il rappela tous les insurgés qui s’étaient