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ses régiments qui s’étaient déjà avancés jusqu’à quatre heures de distance d’Alep.

L’empereur avait aussi l’intention de faire à Zeïtoun ce qu’il avait fait pour le Liban, en lui donnant un régime plus libre et un gouverneur chrétien ; mais cette intention ne fut pas réalisée à cause de la guerre franco-allemande qui éclata peu après.

Le marquis de Moustier, ambassadeur de France à Constantinople, avait reçu de l’empereur l’ordre d’intervenir énergiquement pour l’affaire de Zeïtoun, Le gouvernement turc envoya à Marache une commission, composée de cinq musulmans, qui décida de cesser les hostilités à la condition que les quatre chefs de Zeïtoun seraient décapités. M. de Moustier réussit à faire ajouter deux membres à cette commission et fit tous ses efforts pour empêcher la réalisation de cette première décision. Les princes Asvadour Yéni-Dunia. Nazareth Sourénian, Ghazaros Chorvoïan et Meguerditch Yaghoubian furent appelés à Marache pour donner des explications. Deux Arméniens, Kévork Mouradian et le prêtre Der-Nahabed, avaient été envoyés à Zeïtoun, pour prier les princes d’aller à Marache.