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Les Zeïtouniotes envoyaient de leurs maisons une grêle de balles sur les ennemis dont ils tuaient des centaines. Les balles de leurs fusils allaient plus loin que celles des filinté des soldats turcs, qui n’arrivaient pas jusqu’à eux.

Un jeune Zeïtouniote voulut venger la mort de ses compatriotes et décida de tuer Aziz-Pacha lui-même ; il aperçut au loin, près du canon, un homme au pantalon galonné de rouge, il crut que c’était Aziz-Pacha ; il courut à travers les milliers de balles, arriva près de l’homme et le tua. Il s’était trompé : cet homme n’était qu’un sergent d’artillerie, et le pauvre héros tomba, frappé d’une balle, en voulant retourner.

Les Circassiens avaient d’abord, avec méfiance, fait le tour du couvent, mais ne voyant aucun fusil se diriger sur eux, ils s’approchèrent sans peur et voulurent entrer.

Le vartabed Sahag Keutchékian, qui alors était le diacre du couvent, voyant qu’il leur était impossible de résister, proposa aux jeunes élèves de s’enfuir à Zeïtoun ; ceux-ci refusèrent de fuir et se décidèrent à mourir dans le couvent. Alors il prit l’image de la Sainte-Vierge et descendit vers Zeïtoun. Lorsqu’il s’approcha de Khatch-Kor, il