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Meïdani, pour aller au-devant de l’ennemi qui s’avançait contre eux. Un grand nombre des femmes de Zeïtoun accompagnaient les combattants. Mais les soldats d’Aziz-Pacha, au lieu d’arriver par le passage de Saghir, s’étaient mis à grimper les monts d’Atlek pour attaquer d’en haut les Zeïtouniotes. S’avançant toujours sur les hauteurs, ils occupèrent bientôt les cimes de Berzenga et d’Ak-Dagh. Les Arméniens quittèrent le passage de Saghir, s’élancèrent vers les hauteurs et commencèrent une furieuse résistance. Mais les ennemis, s’étant déjà rendus maîtres de quelques fortes et hautes positions, descendaient en foule vers la ville. Les Arméniens se virent obligés de reculer ; mais tout en reculant ils s’arrêtaient souvent par bandes et se postant derrière des rochers, des tertres ou des troncs d’arbre, ils tiraient sur les Turcs ; ainsi la retraite dura quatre heures sur un chemin d’une heure. Les Zeïtouniotes rentrèrent enfin dans la ville, en attirant les ennemis à l’entrée du grand et funeste défilé de Zeïtoun. Les cavaliers Tédjirli, au lieu d’arriver du côté occidental, où ils auraient trouvé le sort des troupes, d’Ahmed-Pacha, traversèrent la rivière de Zeïtoun et s’avancèrent par les collines plates