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n’ayant qu’une escorte de douze combattants, à la résidence du chef Zulcadir.

Ahmed-Pacha et Youssouf-Agha leur firent tout d’abord un accueil amical ; mais au bout de dix minutes, les seymen turcomans, qui étaient à l’affût, les entourèrent soudain et les garrottant de chaînes, les fourrèrent dans une prison. Le lendemain, un bourreau leur coupa la tête. On dit que Hadji-Eghig, avant de mourir, cria à la face de Youssouf : « Tu n’es qu’un fils de catin, et comme tu n’as pas réussi par l’épée, tu as eu recours au métier de ta mère. »

Les Arméniens de Hadjin, en perdant leurs princes, perdirent aussi leur force morale. La ville se trouva impuissante à résister aux Cozan-Oghlou qui y entrèrent et s’en emparèrent. L’administration de la ville resta toujours aux mains des notables arméniens, mais le joug tyrannique des Cozan-Oghlou pesa sur la ville, qui s’affaiblit et s’appauvrit de plus en plus.

Les Cozan-Oghlou essayèrent aussi d’attaquer Zeïtoun plusieurs fois, mais ils furent toujours repoussés. Ils finirent par se réconcilier avec les Zeïtouniotes et s’allièrent à la fin contre l’ennemi commun qui était le gouvernement turc.