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RÉPONSE
DES DÉPORTÉS DE LA MARTINIQUE

AU DISCOURS PRONONCÉ PAR SON EXC. LE MINISTRE
DE LA MARINE ET DES COLONIES,


Dans la séance de la Chambre des Députés, du samedi 17 juillet 1824.
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Paris, 23 juillet 1824.
Monseigneur,

En prenant la parole dans la séance du 17 juillet, sur la déplorable affaire portée devant S. M. et son conseil des ministres, V. Exc. n’a sans doute pas eu l’intention d’entreprendre à la tribune, la discussion d’une affaire judiciaire aussi grave, et dans des circonstances aussi pénibles.

Il serait trop facile de triompher ainsi des malheureux, qui ne sont pas là pour rectifier les faits erronés échappés dans la chaleur de l’improvisation et pour rétablir les principes qui seraient méconnus ou altérés, faute d’examen suffisant.

V. Exc. n’a parlé que pour combattre l’orateur qui contestait l’allocation du crédit demandé pour la dépense des colonies, et c’est parce que la Chambre a jugé que vous aviez, Monseigneur, suffisamment répondu sur ce point, qu’elle a fermé aussitôt, ou plutôt qu’elle n’a pas voulu laisser entamer la discussion sur un autre point étranger à ses attributions, qu’elle a prononcé la clôture.

Assurément les honorables membres compo-