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AVIS DE L’ÉDITEUR.




La publicité a révélé à la France une grande plaie, a dit le Journal des Débats du 22 juillet ; cette plaie est l’affaire des déportés de la Martinique. Elle est doublement saignante ; d’une part, on voit une liste de plus de deux cents personnes déportées sans jugement, c’est-à-dire pour donner à la chose sa véritable qualification, une proscription ; de l’autre, on apprend le misérable état dans lequel se trouvent les hommes de couleur libres dans nos colonies.

Le savant et courageux avocat qui a entrepris cette défense a lui-même été inquiété ; on aurait voulu ensevelir dans le silence une cause qui a fait tant d’éclat.

Si les ministres persistent à ne pas faire justice, l’opinion publique la fera.

Cette affaire sort du cercle ordinaire des causes judiciaires ; elle intéresse de trop près l’humanité, la justice et la politique ; elle importe trop à l’honneur de la France ; elle excite dans le Nouveau-Monde une trop vive sollicitude pour que tous les actes n’en soient pas recueillis fidèlement.

Nous avons entrepris cette publication qui aura lieu par numéros successifs de trois ou quatre feuilles d’impression. Il en paraît aujourd’hui quatre livraisons.

Prix de chaque livraison par feuille : 20 c.
On souscrit, pour le tout, sur le pied de 5 fr.