Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/60

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Lundi 1er avril

Nous passons à la 4e armée, Gal Gouraud, la 5e étant partie pour le nord avec presque toutes les troupes de la région ; nous ne recevrons plus les blessés de Brimont, mais seulement ce qui viendra de l’est de Reims, la Pompelle[1], etc. Il est probable que nous travaillerons de moins en moins ; il y a en face de nous des Turcs et des Bulgares.

Lettre d’Hallopeau, il voudrait nous voir arriver, mais nous ne pouvons partir sans ordre, et cela peut traîner encore longtemps. C’est Malaspina qui est médecin-chef à Morvillars, ce qui sera bien agréable pour nous.

L’auto-chir 16 est alertée.

Le bombardement de Paris continue.

Mardi 2 avril

Un an aujourd’hui que nous sommes arrivées à Prouilly ; Renée y va en auto avec Beaudoin.

Accalmie dans le nord.

Mercredi 3 avril

Le calme continue, cela paraît

  1. [1] ; Le fort de la Pompelle va jouer un rôle prédominant, pour la défense du secteur de Reims. Les bombardements allemands sont très importants dans la région, détruisant pratiquement la ville de Reims. Mais l’acharnement des hommes du fort parvient à contenir les assauts successifs de l’armée allemande (attaques d’infanterie, bombardements, mines, etc.). Le 1er Corps d’Armée Colonial du général Mazillier s’y couvre de gloire durant la Bataille de Champagne de 1918 ; NdÉ.