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Mardi 15 mai

Je reçois la visite de Mourolet, un infirmier de Beau-Rivage, qui regrette Gérardmer.

On presse l’organisation de l’hôpital sans s’inquiéter si cela gêne ou non les blessés, ou si cela sera plus utile.

Les nouvelles politiques sont tellement troubles qu’on n’y comprend rien ; le colonel nous rassure sur la Russie ; nous apprenons que Br est en Suisse pour préparer une paix séparée avec l’Autriche et la Turquie. L’Allemagne a, dernièrement encore, offert la paix, nous rendant l’Alsace et la Lorraine, en échange de toutes ses colonies perdues, et sans aucune indemnité pour nos départements envahis. Nous avons heureusement refusé.

Vendredi 18 mai

Évacuation de l’hôpital de Trigny sous prétexte de bombardement ; en réalité pour faire un triage dans les infirmières ; nous héritons de deux, sans aucun intérêt.

Dimanche 20 mai

Visite et déjeuner à Courlandon.