Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°8.pdf/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sur ce que nous avons fait au moment de l’attaque. C’est vrai que nous avons bien travaillé !

Mme Sculfort et Mlle B. vont à Bouleuse voir leurs anciens chefs ; si nous pouvions aussi retrouver les nôtres.

Dimanche 29 avril

Grosse émotion après déjeuner ; un avion boche maquillé en français a pu survoler de très près nos saucisses et en a incendié quatre à la file. Nous les voyons s’enflammer tour à tour, les parachutes descendent, sauf un, qui a pris feu. Quelle horrible chose !

Lundi 30 avril

Toujours un travail fou ; avec mon service de crânes, je n’ai pu avoir une seconde de répit malgré l’arrêt de l’offensive.

On parle de la chute de Godart et du départ de Chaudoye. Que de fautes commises !

Mardi 1er mai

Mes infirmières disent leur messe pour François. Quelle fête charmante si Paul avait été là !

Nivelle est remplacé par Pétain ; on parle du limogeage de Mazel, Mangin, etc.