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après voir Mme Legueu qui télégraphie au médecin chef de Bray pour savoir si oui ou non, il faut nous expédier. Nous ne partirons qu’après la réponse ; si on ne veut pas de nous, on nous enverra en Champagne où l’on organise tout pour l’offensive qui sera sans doute plus prochaine qu’on ne le croit.

Visite à Louis, installé à l’ambulance Messimy, dans l’école polytechnique ; il est bien soigné, mais c’est sale et mal tenu.

Réunion chez Julie à 5 heures avec Renée et Jeanne. Le petit Joseph écrit à sa femme que G. est dans la désolation de notre départ. Je ne croyais pas que nous serions regrettées à ce point là.

Mardi 5 décembre

Rendez-vous chez Renée avec Julie et Hallopeau. Nous sommes bien contents de nous revoir et les vieilles taquineries reprennent. Il espère toujours avoir la direction d’une A. C. A. et ne quittera son poste qu’à cette condition. Qui sait si avec l’incertitude où nous sommes de notre sort, ce ne sera pas lui ou Laroyenne que nous retrouverons.

Aucune nouvelle de la Croix-Rouge, nous ne partirons sûrement pas demain.